Un Vent de Liberté par Phileo
Un Vent de Liberté
À travers cet essai, l’auteur dresse un tableau des rapports humains dans le monde actuel, rapports inscrits dans une totale aliénation de l’Homme à l’Intellect, à la raison “raisonnante” qui le conduit sans discontinuer à vouloir imiter la Nature, à la singer sans jamais l’égaler, à vouloir la posséder sans jamais pouvoir la contrôler. Et cette volonté de possession et de contrôle s’exerce dans tous les espaces et à tous les niveaux de tous les systèmes hiérarchiques planétaires. Profits et Contrôle des Masses dirigent la Politique “libérale” de l’Humanité qui s’oriente fatalement vers un enfermement psychique généralisé, individuellement et collectivement.
Cet essai tente également de démontrer qu’il n’est pas souhaitable pour l’Homme d’attendre que sa libération de toute forme d’emprisonnement psychique s’accomplisse depuis le monde objectivé. Bien au contraire, c’est par une profonde connaissance de Soi, par l’exercice du nécessaire dialogue entre sa Conscience et son Inconscient, dialogue fondateur de notre Psychisme (notre Âme), que l’Homme parviendra enfin à sa Totalité (l’Homme Total).
Détails du livre
Auteur: Phileo
Longueur d’impression: 58
Éditeur: Auro e-Books
Format du livre: pdf, ePub, mobi
Langue: Français, Anglais
Table des matières
- Introduction
- Illusions
- Science, Morale, Hiérarchie et Ordre Social
- La Cybernétique
- Notre Psychisme, Pour une Psychologie libertaire, L’autre part de la Philosophie
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Exemple de texte
Un Vent de Liberté
Pour ma part, il n’existe pas de hiérarchie qui convienne à l’être humain en dehors de lui-même, “car chaque moi est l’ennemi, et voudrait être le tyran de tous les autres” (cf. Pascal, “Pensées”). Pourtant, on le voit, soit elle est naturelle (condition animale), soit elle nous est imposée de force par les dominants afin d’exercer leur volonté de puissance (Religions-Royaumes-Empires-Etats-Multinationales). La première, et l’ultime des hiérarchies est nécessairement une hiérarchie propre à chaque individu, en soi. (encore une fois, il ne s’agit pas de répondre à ses plus bas instincts pour des plaisirs égoïstes et vides de sens, pour un hédonisme vulgaire en quelque sorte).
L’avènement des consciences humaines autonomes, de manière généralisée ne peut passer que par la libération des individus de toute forme hiérarchique : “Il m’est odieux de suivre autant que de guider. Obéir ? Non, jamais et jamais gouverner! Qui est à soi-même terrible, à nul autre ne saurait inspirer la terreur.” (cf Le Gai Savoir, Nietzsche).Et ce n’est certainement pas le libéralisme (ou néolibéralisme) économique planétaire qui le permettra, bien au contraire.
Si donc, l’ordre économique et social actuel découle, tient sa causalité de croyances imposées et erronées, comment ne pas penser qu’il convient alors de le corriger, de le modifier dans ses fondations ? (je dis bien “corriger” et non anéantir). Ne le faisons-nous pas pour nous mêmes lorsque nous sommes dans l’erreur ? (je n’entends pas ici, pour nous-mêmes une correction qui viendrait s’imposer par pressions extérieures, par la loi, ou la morale publique ambiante, sachant que ces valeurs morales ne se trouvent jamais équivalentes d’une période de l’Histoire à une autre). La morale publique ne devrait jamais nous aveugler sur nous-mêmes, dans l’optique d’un bien supérieur, s’entend. “La vraie morale se moque de la morale” pensait Pascal, et Nietzsche : “ Toute la psychologie est jusqu’à présent restée prisonnière de préjugés et d’appréhension d’ordre moral, elle ne s’est pas hasardée dans les profondeurs” (Le Gai Savoir). Nous n’avons guère changés, si ce n’est de décor (“moderne”) grâce à la science, toujours Nietzsche dans “Le Gai Savoir” à propos de la science : “Et maintenant que la science s’est victorieusement défendu contre la théologie, dont elle fut trop longtemps ‘la servante’, elle prétend, dans son exubérance et son étourderie, dicter des lois à la philosophie, jouer à son tour au ‘maître’, que dis-je ? au philosophe”.
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Pascal saisissait, tout comme Nietzsche après lui, que la nature de l’homme doit le pousser nécessairement vers une connaissance approfondie de la Nature en son sein : “C’ est une sphère infinie, dont le centre est partout, et la circonférence nulle part”. Je vois mal comment la Raison et la Science seules pourraient définir cela, et encore moins en calculer les contours. Et n’oublions pas que Pascal était un grand mathématicien et physicien. Mais là, c’était le Philosophe qui parlait au Physicien!
Un Yogi avancé dans la Connaissance vous dirait la même chose, mais dans un vocabulaire différent. Et nous ne parlons pas de Dieu! Pascal encore : “Je veux lui peindre (à l’homme) non seulement l’univers visible, mais l’immensité qu’on peut concevoir de la nature, dans l’enceinte de raccourci d’atome”. Rentrer en soi, s’y enfoncer jusqu’à devenir “atome” et embrasser la Nature, son immensité, sous tous les angles. C’est cela que Pascal voulait tant nous montrer. Tout comme Nietzsche (et bien d’autres). D’ailleurs, en introduction du livre “ Psychologie du Yoga de la Kundalinî ”, Sonu Shamdasani nous rappelle que selon la conception tantrique, “le corps humain est le microcosme de l’univers”.
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